Perdue, je retrouvai la route dans un plat de spaghetti
Voyager signifie connaître lieux, personnes et cultures différents donc un voyage peut être aussi une expérience gastronomique. On part vers destinations lontaines pour plusieurs raisons: détente, plaisir et curiosité et même pour découvrir soi meme. Celui-ci était le désir plus profond de Elizabeth Gilbert, la protagoniste du film de Ryan Murphy “ Mange, prie, aime”, sorti au cinéma dans l’été 2010, tiré du bestseller du même nom.
Le titre indique un parcours, un chemin que la belle Elizabeth sent de devoir entreprendre. La femme (interpretée par Julia Roberts) conduit une vie à l’apparence parfaite: réalisée dans son travail, avec un solide mariage et une belle maison, sent qu’elle manque de quelque chose. Son être incomplète la encourage à accomplir un voyage autour du monde. Première étappe (le titre ne permet pas imaginer beaucoup): Italie, plus précisement Rome et Naples. Elizabeth s’abandonne aux plaisirs de la table d’une façon qu’elle n’avais jamais connue, cette fois en écoutant ses désirs, sa curiosité et sa gourmandise. Elle ne se fait du souci pour les calories, elle goûte en plein et sans péché les plats de la tradition. Elizabeth veut se vicier et ose s’aimer. Peut être que la scène la plus fameuse est celle dans laquelle elle mange un plat de spaghetti au tomate avec le fond sonor de “La flûte enchentée” de Mozart, en donant l’idée d’une expérience qui implique tous ses sens.
Dans son parcours elle est accompagnée par l’ami italien Giovanni (Luca Argentero) qui lui fait découvrir les restaurants les plus typiques de la ville: au fait Elizabeth veut souligner à son amie (qui hésite à manger une authentique pizza napolitaine) le privilège de savourer une spécialité dans son lieu d’origine.
Pas seulement restaurants, pizzerias et petits marchés mais Giovanni fait aussi connaître à la protagoniste les us et les coutumes du “Bel paese”. Elizabeth voit elle même une façon de vie si différente de celle qu’elle avait abandonée en Amérique et qui se concilie bien à ses nouvelles dispositions.En somme, Elizabeth ne veut pas seulment satisfaire ses sens mais elle veut aussi nourrireson âme. Le voyage en Italie a un sens profond, presque symbolique. Dans cette pellicule s’abandonner est synonime d’une libertée retrouvée.
Le voyage continue jusqu’ à l’Indonésie, en laissant une trace de bonheur que Elizabeth devait seulment faire briller. Perdue, je retrouvai la route dans un plat de spaghetti
Ce film nous demontre comme la nourriture pas seulment réunit les personnes autour de la table et fait communiquer cultures différentes entre eux, mais crée aussi un lien entre l’ âme et le corps.
Raffaella G. Saporito